Quelle belle année de merde.

Je viens de remarquer que ça fait un an que je n’avais pas écrit ici.

Une année qui a eu des hauts mais aussi beaucoup de bas.

En 2021, j’ai changé de travail.

Jusque là, ça paraissait être une bonne idée : j’avais envie de changer d’air, j’en parlais depuis un moment.
En juin j’ai donc postulé dans une start-up pour un poste d’administratif. Tout avait l’air super, c’était pour un CDI, près de chez moi et les collègues avaient l’air sympa. Mais il y a des trucs que je n’avais pas prévu. En passant du secteur public au secteur privé, j’ai perdu énormément d’avantages. Car même si mon contrat était le pire dans le secteur public (contrat de remplacement renouvelable qui durait depuis 4 ans), j’avais droit au télétravail, j’avais énormément de congés et je gagnais 100€ de plus… Mais tout ça, je ne le savais pas quand j’ai signé mon CDI.
La première semaine, on a eu directement le teambuilding pendant 3 jours. Ca n’a pas été du tout pour moi… Je suis une très grande introvertie et je m’étais surestimée. J’ai fait 2 crises d’angoisse le 2ème soir. J’en pouvais plus de tous ces gens alcoolisés qui criaient. Je suis donc partie le 3ème jour au matin.
La semaine qui a suivi, j’ai essayé de montrer mes compétences, essayé de m’intégrer malgré mon mal-être au teambuilding… Et j’ai appris que je n’avais droit à aucun jour de congé en 2021 et que mes jours de congés de 2022 seraient proportionnels aux mois prestés en 2021.. donc 5 jours de congés. Puis vint ma fiche de paie, 100€ de moins d’accord… J’ai hésité longuemment à retourner à mon ancien job mais ça voulait dire revenir sur mon contrat bancal. J’ai donc pris sur moi et essayé de me rassurer.
En novembre, j’ai eu mon évaluation. J’ai expliqué que je n’arrivais pas à m’intégrer et que je ne suis toujours pas à l’aise par rapport aux avantages que j’ai perdu. De plus, la direction commençait à parler d’un possible déménagement à 1h de route…
Les mesures covid misent en place en novembre m’ont fait énormément de bien : 1 jour de présentiel max et le reste en télétravail. La direction a voulu que je vienne 2-3 jours par semaine, j’ai dit non. Et à partir de ce moment, j’ai commencé à vouloir vraiment partir. Les tâches devenaient de plus en plus nulles, genre commander un sapin (puis demander l’avis de ma chef puis l’avis de la direction pour un SAPIN). Toutes mes tâches étaient vérifiées, parfois par des personnes qui ne connaissaient pas le fonctionnement…
Et là le 23 décembre, on m’a demandé de venir en présentiel alors que je n’étais pas sensée venir.
Et ma chef m’annoncent qu’ils cassent mon contrat.
La colère de perdre mon boulot sans raison valable (oui parce que ce ne sont pas mes compétences qu’on m’a reproché mais le fait que je n’avais la mentalité et la motivation de l’entreprise) mais aussi le soulagement de ne plus avoir à travailler là.
Me voilà donc depuis la veille du réveillon de Noël sans travail.

On aimerait bien être 3 mais on n’y arrive pas

En décembre 2020, mon compagnon et moi avons décidé d’agrandir la famille. Je savais que mon syndrome allait nous compliquer la vie, on a donc pris les devants. En février, j’ai pris rdv avec mon gyné pour parler de notre désir d’enfant et il a juste dit « revenez me voir dans 18 mois si vous ne tombez pas enceinte » ok. merci. Mon endocrinologue, cette sauveuse, m’a par contre conseillé de contacter un centre PMA (procréation médicalement assistée) si en juin toujours pas de grossesse. Ce que j’ai fait car rien n’arrivait, et pire, aucun de mes tests d’ovulation n’était positif. Aucun, en 6 mois.
Le gynécologue de la PMA a été très conscient de mes craintes et a directement demander à ce que mon dossier soit pris en charge. En juillet, notre dossier a été accepté, nous avons donc pu faire plusieurs examens pour comprendre ce qu’il se passait.
En septembre, les résultats tombent lors de notre consultation : Je n’ovule pas naturellement et mon compagnon n’a qu’1% de spermatozoïdes de forme normale. Nous devons donc directement passer aux inséminations artificielles.
C’est le choc.
On m’avait annoncé mon SOPK il y a 4 ans en me disant que ça ne voulait pas dire que j’aurais du mal à avoir des enfants, on m’a ensuite dit qu’il fallait juste un coup de pousse. Mais ça ne fonctionne pas.
Ce cycle-ci, c’était ma 3ème IAC. Probablement l’avant dernière avant une fécondation in vitro.
Je n’avais pas imaginé que la PMA serait si compliqué au niveau mental et physique. L’annonce de septembre a été un coup, la 1ère insémination négative a été douloureuse et la 2ème insémination négative m’a brisé le coeur. C’est dur, très dur d’espérer si fort que ça marche, de faire des prises de sang et échos tous les 2 jours, d’attendre que le follicule soit assez gros, attendre le jour de l’insémination puis attendre 15 jours pour savoir si ça a fonctionné. Et inutile de dire qu’on y pense trop. Evidemment qu’on y pense tout le temps quand notre vie est rythmée par les consultations.


Cette année a donc été compliquée pour moi. Je fais mon possible pour ne pas sombrer et mes proches sont ma plus grande aide.

Tout n’a pas été noir quand même !

En septembre, mon compagnon et moi sommes devenus cohabitants légaux (un peu comme le pacs en France)

Le 9 novembre, ma meilleure amie d’enfance a accouché de son premier enfant et a fait de moi la marraine de la petite Rose.

Et ça suffit à éclairer ma vie de mille couleurs ღ


Une réflexion sur “Quelle belle année de merde.

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